Spotted – Florent Mathey et ses talents d’or
Florent Mathey propose depuis le début de l’année un spectacle atypique au Théâtre la Cible : les Talents d’Or. Forcément intriguée, je suis allée voir ce qui se cachait derrière cette cérémonie-spectacle…
Florent Mathey, entre maître de cérémonie et personnalités
Le spectacle commence par l’arrivée de Florent Mathey sur scène en maître de cérémonie. Cheveux gominés, costume de grand soir : le ton est donné. On comprend vite que des personnalités particulières vont recevoir des prix. Là où j’attendais un portrait de personnalités de l’ombre, tournant vers l’émotion, je me suis complètement trompée.
Quand on parle de personnalités particulières, on tombe sur des gens très divers : un premier personnage misogyne, une apparition de Jacques Chirac au salon de l’agriculture ou encore une doublure de personnalité des pays de l’Est… Ces personnages sont caricaturaux, mais je ne suis pas sûre qu’on tombe dans la vulgarité. Je me suis posée la question au début du spectacle avec le premier personnage, mais tout a rapidement changé.
Ne cherchez pas du stand-up : on retrouve des perruques et quelques changements de tenue. Question logistique, évitez le premier rang. Ce n’est pas un problème de bizutage ; simplement, Florent Mathey est très grand. C’était parfois inconfortable d’essayer de regarder son visage, alors que j’étais à distance raisonnable de ses pieds.
Pleurer de rire
Au bout d’un moment, on se laisse prendre par le rire. Ce rire est violent, vous fait littéralement pleurer. Vous êtes plié en deux, et c’est assez rare chez moi pour le souligner. Florent Mathey ose même caricaturer un personnage aimant les blagues faciles. On se demande si le spectacle est facile ou s’il y a une vraie volonté artistique si l’on est du milieu. Pour un membre du public venu simplement s’amuser et non pas analyser la prestation, on passe un bon moment.
En résumé, si vous voulez changer un peu, tentez l’expérience des Talents d’Or ! Vous verrez mieux, certes ; mais vous verrez aussi bien pire…
Crédits photo
© Christine Coquilleau