Debout Paris Festival : retour sur la soirée Topito Open Mic Night

Juliette Follin 20/09/2018

La Topito Open Mic Night était le moment phare de mon Debout Paris Festival. Comment mieux rendre un hommage au stand-up qu’avec une scène ouverte ? Le discours d’ouverture d’Urbain était juste  : aller à ce type d’événements, c’est ce qui fait tourner la machine.

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Les scènes ouvertes sont une épreuve. Chaque humoriste va prendre le micro quelques minutes, 3 ce soir-là. Le contrat initial est identique, mais les artistes ne vont pas tous vivre la même soirée !

Topito Open Mic Night : les têtes d’affiche des découvertes

Il y a ceux qui jouent partout et qui apprennent sans relâche, comme Brahms. La prestation est alors impeccable. Autre humoriste à avoir bien travaillé ces derniers temps : Paul Mirabel. Selon Urbain, c’était le meilleur de la soirée. Il gagne donc le droit de jouer une nouvelle fois pour Topito le 26 septembre. Ce mec est drôle, mais ses thèmes pourraient être plus originaux. La différence  : il les traite avec des angles inattendus et un jeu impeccable.

Les outsiders : Anne Dupin et Cyril Hives

Dans un autre style, Anne Dupin et Cyril Hives provoquent les rires facilement. Il font sans nul doute partie de la nouvelle génération d’humoristes. Anne m’épate de plus en plus. Avec le Laugh Steady Crew, elle a fait un sacré pas en avant depuis les tremplins Jeunes Talents Cible, remportés par Nadim. Elle avait déjà ce grain de folie qui la distinguait des autres nouveaux. Depuis, elle a gagné en précision et en originalité.

Cyril Hives maîtrise son stand-up. J’aime beaucoup ses prestations inattendues, même si parler de YouPorn devient assez récurrent. Je l’ai trouvé meilleur lors de la première partie d’Adrien Montowski. La raison : la limite de temps corse les jeux habituels…

Les bides (plus ou moins cruels)

Les passages manqués étaient de différentes natures. Parfois, le public ne comprenait pas où l’humoriste voulait en venir. Autre cas : l’une des humoristes tentait sa première scène. Une épreuve très difficile pour elle : elle a malheureusement perdu pied, l’émotion la submergeant. J’espère qu’elle y retournera pour comprendre que le public ne la rejetait pas en tant que personne. En réalité, il n’arrivait pas à rentrer dans son univers par manque de détail et de profondeur dans les thématiques.

En plus, avec 30 humoristes sur scène, les humoristes qui passaient vers la fin vivaient des minutes très difficiles. Les derniers ont été même réduits à jouer 2 minutes. Un rien ! À chaque fois, la sentence était la même : une chanson de Patrick Sébastien. Elle me faisait sursauter à chaque fois, c’est toujours un vecteur de tension.

Les enseignements de la soirée, c’est que les vannes clichés ne prennent plus. Certaines exagérations trop grandes (une femme ment sur son poids : multipliez-le par 7 pour avoir le vrai chiffre…) n’ont pas fait mouche. Les filles sur scène étaient généralement célibataires, les garçons ghostés sur les sites de rencontre. Cherchez l’erreur !

Topito Open Mic Night : le mot de la fin

Urbain a passé la soirée à nous inciter à applaudir et soutenir. Le public oublie ou ignore à quel point la scène est un saut dans le vide. Le bide, c’est ce qu’il se passe quand le parachute ne fonctionne pas comme prévu. Très formateur, cela dit : il purge ainsi les mauvaises vannes au profit d’un succès futur.

Shirley Souagnon, initiatrice du festival, est venue soutenir les artistes de la scène ouverte de Topito en coulisses. Preuve que cette soirée n’était en rien anecdotique.

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