Rémi Boyes au Barbès Comedy Club : rodage réussi !
Enfin ! J’ai vu Rémi Boyes jouer son spectacle au Barbès Comedy Club. Un moment tant attendu après l’avoir découvert sur scène il y a 5 ans. Issu de la génération 2014 (un grand cru), il a mis fin à une période de procrastination assez longue. Du moins pour les standards théâtreux !
Rémi Boyes lance son premier spectacle en toute décontraction
Évidemment, on retrouve toute la convivialité qu’on lui connaissait en plateau. Rémi Boyes est une bulle de légèreté dans un univers de stand-uppers névrosés. Aussi zen que sa mère, incapable de paniquer dans la vie, il assène toutes ses anecdotes les unes à la suite des autres.
Seul regret : la linéarité du spectacle, qui témoigne d’une compilation de ses meilleures vannes manquant de structure. Pas étonnant finalement pour une troisième prestation, cela dit. Cet écueil est largement compensé par les souvenirs d’enfance de Rémi. Il faut dire que depuis que je connais son répertoire scénique, il m’arrive souvent de répéter le prénom « Tony » toute seule chez moi quand je pense à un vélo.
Pour comprendre, il vous reste une date le vendredi 22 octobre, avant de découvrir d’autres artistes ! On vous conseille Louis Chappey en novembre, si jamais.
Stand-up attendu et travail acharné triomphent de tous les aléas possibles
Petite anecdote qui dépasse le cadre du spectacle : cette soirée a été catastrophique. En cause : un mauvais concours de circonstances au Barbès Comedy Club. Un placement à la pire place, sous la ventilation qui crachait du froid. La salle est petite, contrairement à la personne qui se situait juste devant moi. Je me retrouvais coincée avec la table se rapprochant dangereusement de moi. Rien de grave, mais niveau confort pour profiter d’un spectacle, on a vu beaucoup mieux. À noter que d’habitude au Barbès, tout se passe bien. Donc manque de chance.
Le reste, c’était une bonne vieille soirée parisienne avec un vieux gars qui éternue dans le métro et laisse sortir un filet intergalactique de miasmes. Il n’y a rien de pire que ça, à part peut-être assister au moment où le métro fait demi-tour au terminus. Ce genre de soirée qui te fait comprendre tous ces spectateurs qui préfèrent consommer de l’humour sur YouTube.
Pari réussi pour Rémi Boyes au Barbès Comedy Club : on veut une suite au théâtre !
Et c’est si dommage, parce que l’humour doit rester un moment de convivialité. Au moins Rémi Boyes remplissait cette mission, et c’est toujours mieux quand le comique est au rendez-vous. L’inverse est bien plus rageant : à quoi bon être bien installé pour écouter de la merde ?
En résumé, Rémi Boyes a bien fait de lancer sa première heure. Il m’avait prévenue : tu n’entendras pas de nouveautés, ce n’est pas prêt. C’était faux : si la trame était perfectible, Rémi Boyes a mérité de remplir aussi facilement cette salle. D’autres rêveraient d’attirer plus de 50 personnes à leur spectacle. Lui y parvient finalement avec la décontraction qui le caractérise !
Cela valait-il le coup d’attendre 7 ans ? Ça dépend : s’il en avait besoin pour être prêt, probablement. Finalement, peu de choses diffèrent de la concurrence. Rémi Boyes va simplement entamer le cycle de vie de son spectacle et roder, comme tout le monde.