Découvertes humour 2022 : rencontrez Nadim Kayne

Nadim Kayne a reçu le prix SSA nouveau talent humour cette année pour ses talents d’écriture à l’échelle suisse romande. Basé à Genève, ce reconverti du LOL commence à faire grand bruit là-bas. Nous avons eu la chance de le voir cet été au Caustic Comedy Club, plusieurs années après l’avoir rencontré au Barbès Comedy Club.

Nadim Kayne, l’humoriste qui se fait un nom

Celui qu’on voyait comme l’autre Nadim de l’humour (après Nadim Fourzoli) s’est fait un nom à son tour. Nadim Kayne a quitté un poste en multinationale pour s’adonner pleinement à l’humour juste avant le Covid, fin 2019. Une intuition qui pourrait sembler un peu bête pour le commun des mortels, mais qui porte aujourd’hui ses fruits.

Profession conteur

Depuis ses débuts scéniques en 2015, il a donc fait naître un spectacle qui m’a beaucoup fait penser à Marion Mezadorian. Nadim Kayne n’est pas qu’un stand-upper efficace, c’est un formidable conteur. Il manie aussi bien le déploiement de rire que les séquences émotion, sans tomber dans le pathos. Sa capacité à transporter le public fait de lui un incontournable du rire francophone. Il marque la différence entre un délivreur de vannes et un artiste qui a des choses à raconter.

Et cette consistance dans le texte et dans le vécu est finalement assez rare pour être soulignée chez les trentenaires stand-uppers. Le natif de Genève raconte aussi bien sa découverte de l’Algérie, qu’il découvre l’été à l’initiative de ses parents, que son passage à l’école où il côtoie des enfants de stars. De mémoire, il devait y avoir le fils d’Alain Prost (ou d’un autre sportif de renom) et cette anecdote à elle-seule montre le grand écart qu’a pu être son existence.

Le tout est conté avec beaucoup de chaleur humaine, d’éclats de rire et de légèreté. C’est un moment d’exception que de passer une heure avec un Nadim Kayne brillant, qui n’a pas fini de briller. Encore faut-il identifier son nom : on lui souhaite donc de rencontrer le succès qu’il mérite !

Crédits photo

© Sébastien Monachon