Lorenzo Mancini – S01E01 – L’agréable surprise
Cela faisait longtemps qu’un Lorenzo Mancini ne m’était pas apparu. Ce genre de talent qui vous fait appuyer sur pause, l’espace d’un instant suspendu. D’où une idée : et si on lançait une série d’épisodes pour suivre le parcours pas à pas d’un artiste émergent ? Découvrez le premier épisode, qui nous emmène à Bordeaux…
Lorenzo Mancini avait une dizaine de minutes pour me surprendre… en festival
Après ces quelques minutes de surprise ou d’émerveillement (on ne sait pas encore poser les bons mots), tout le monde regagne ses quartiers. Un nouveau jour survient alors et avec lui, de nouvelles intrigues se déclenchent. Les découvertes artistiques se poursuivent, la vie suit son cours. Le souvenir va alors s’étioler, formant une image plus raisonnée… mais je me demanderai un bon moment ce qu’il reste de cette si forte impression.
« Ok : le type est architecte, il a découvert ses talents en officiant à un mariage… Il est pote avec Fanny Ruwet ; il partage même le caractère millimétré de son stand-up… »
Une fois ces quelques faits alignés, plusieurs questions subsistent. Quelle plus-value a-t-il à nous offrir ? Est-ce un punchliner chirurgical, un membre du camp des puristes ou des idéalistes ? Comment va-t-il nous surprendre en grand format ? Et lors du spectacle d’après ? Y a-t-il une carrière d’envergure en gestation ?
À défaut de partager un dej, prenons le temps d’imaginer le futur de Lorenzo Mancini
Ces questions, je me les pose depuis des années pour tous types de profils d’artistes émergents. Mais cette part de mystère me semble plus prononcée ici. Et ce n’est probablement pas car nous avons partagé la même navette d’arrivée en festival et qu’il a esquivé mes invitations à manger. Foutu jet-lag d’estomac.
Revenons aux questions. Pour la première fois, je veux prendre la peine de formaliser ces réflexions dès leur naissance. Plus précisément, dès que la découverte pointe le bout de son nez. Le fil rouge, appréciable en spectacle vivant, semble tout aussi à propos pour un suivi de carrière. Et quelque part, cette démarche contribue à me motiver à découvrir inlassablement.
Garder le contact avec les nouveaux talents, génération après génération
Suivre la génération précédente est parfois très tentant et me coupe de nouvelles découvertes. Retrouver avec Lorenzo cette motivation-là, c’est un cadeau qu’il m’offre pour rester aux aguets, connectée au terrain. En prime, cela rééquilibre mon rapport à l’humour belge, que j’ai lâchement délaissé depuis toujours.
La nouvelle génération, en Belgique comme ailleurs, est déjà là et avance vite. Suivons-la à travers ce profil qui me rappelle avec nostalgie mes premiers pas dans le milieu. Et commençons comme d’habitude : en retournant internet telle une détective privée (ça sonne mieux que stalkeuse).