Venez soutenir Adèle Barber et Sarah Normal le 3 mars !

Juliette Follin 15/02/2025

Le 3 mars prochain, Adèle Barber et Sarah Normal tenteront de briguer le Prix de la Parole des Planches de l’ICART – Acte VIII. Si je vous en parle, c’est que j’ai contribué à la sélection des artistes de cette soirée. Je vous livre ma perspective avec la casquette du spot du rire, avec un focus forcément lié au stand-up !

Cela fait en effet plusieurs mois que je vis une immersion en terre inconnue. Le lieu : une école d’ingénierie culturelle qui penche plus pour le Théâtre du Châtelet que le Solo, le nouveau lieu ouvert par Kader Aoun. Mon impression de détonner dans cet univers était-elle réelle ? Ou vivais-je un épisode de paranoïa comme de nombreux stand-uppers se sentant éloignés des formes classiques de spectacle vivant ?

Sans pouvoir trancher cette question à l’époque, je voulais surtout suivre ce cursus pour un événement : les Planches de l’ICART. Cela fait près d’une décennie que cette soirée pluridisciplinaire départage des artistes émergents. En humour, ceux qui se souviennent des premières éditions savent que Félix Radu, Lucie Carbone, Édouard Deloignon ou encore Mell et Lisa Perrio y ont passé une tête.

Acte VIII des Planches de l’ICART : combien de stand-uppers allaient-ils décrocher leur place pour la finale ?

L’humour a petit à petit fait de la place aux autres disciplines, tandis que le stand-up pur n’avait pas vraiment sa place. En cause, sans doute, la même chose qui fait préférer le drame à l’humour au cinéma dans les remises de prix ? Je voulais me lancer le défi de changer la donne… Depuis novembre dernier, j’ai donc contacté 30 à 40 artistes qui pouvaient briller en stand-up avec un univers singulier ou qui avaient du matériel compatible avec le tremplin. Sur les 27 artistes reçus en auditions, je retrouvais 6-7 personnes que j’avais envie de voir en finale. Parmi eux, Adrien Montowski, Tyhem, Dhyepha ou encore Yoanna Sallese… Ça aurait pu franchement avoir de la gueule, cette affaire ! Vous devinez sans doute la suite…

Adèle Barber et Sarah Normal, deux artistes singulières

Au bout du compte, seules deux artistes ont survécu au couperet des auditions : Adèle Barber et Sarah Normal. Pour Sarah, la chose me semblait plus simple car les auditions font la part belle aux doubles casquettes. Vue chez La France a un Incroyable Talent avec son compère Fla, elle devait facilement se frayer un chemin. En théorie, bien sûr, car on n’est jamais à l’abri de mauvaises surprises. Il n’y en a pas eu : carton plein, hilarité, et bien sûr, le groupe gardait bien en tête ses chansons !

Pour Adèle, stand-uppeuse pure, il fallait plaire à un groupe d’évaluateurs qui connaissaient mal le stand-up, surtout en comedy club. Son évolution (elle joue régulièrement au Théâtre le République, excusez du peu) est aussi rapide que vertigineuse. En quelques mois seulement, elle a gagné en assurance et en efficacité. En parallèle, elle a ce professionnalisme, qui n’est pas forcément présent chez tous les artistes émergents. Ajoutez à cela un vécu dans le monde politique et une expertise sur le sujet sans faille, et vous obtenez un cocktail détonnant pour décrocher la timbale.

Venez aider 2 stand-uppeuses à briguer le Prix du Public aux Planches de l’ICART : rendez-vous lundi 3 mars au Théâtre du Gymnase

Il reste encore une marche à gravir pour Adèle et Sarah. Le 3 mars prochain, elles devront présenter 7 minutes au Théâtre du Gymnase devant 800 personnes. Parmi ces 800 personnes, vous devez être présents pour les soutenir et voter pour elles. Dans les moments de grâce, l’humour a à la fois l’avantage de faire rire et de mettre tout le monde d’accord. Mais le stand-up, qu’il soit musical ou non, peut tout aussi bien se faire éclipser par des disciplines jugées plus nobles — parfois à tort. Bref, tout se joue le jour J ! En tout cas, nous autres savons bien la technicité et l’abnégation dont il faut faire preuve pour sortir du lot. Nos deux finalistes humour sortent bel et bien du lot. Pour que cela marque l’histoire du tremplin, elles ont besoin d’un soutien public sans faille. Si vous les aimez, soyez là ! Aussi, si vous aimez le stand-up et les artistes singulières, j’ai besoin de vous ! J’aurai en tout cas tout fait pour faire la différence… Un prix du jury sera également décerné, pour la petite histoire.

Avant de clore ce chapitre, je voulais saluer des personnes comme Aude Alisque, Elsa Barrère ou encore Luc Guiol et Mulov. Malgré leur grand talent et tout le bien que je pense d’eux, je n’ai pas pu les convier en auditions. Et enfin, ultime dédicace à Lorenzo Mancini et Sarah Lélé, qui ont décliné dès les premiers échanges. Dommage pour les Planches, mais je m’en serais voulue si quiconque leur avait barré la route de manière injuste. Ce n’est que partie remise !

Crédits photo

© Irlass (à part Sarah Normal qui n’a pas été prise en photo lors des auditions)

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